Hace poco y en uno de estos posts, sin venir demasiado a cuento, citaba yo una canción del gran Georges Brassens.
Y esto me trajo a la memoria que, en el mismo disco de poemas de grandes autores franceses, musicalizados y reinterpretados por el también poeta de Sète, había dos textos que me llegaron especialmente, todo y que entonces no era yo el viejo más sentimentaloide que hoy pueda ser.
Eran "La plegaria" (Dios te salve, María) de Francis Jammes y "El caballito" (Le petit cheval) de Paul Fort. No puedo evitar trasladarlos aquí, en versión original por descontado, puesto que toda traducción traiciona la poesía...
La prière
Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent : Je vous salue, Marie
Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre,
Par l'âne qui reçoit des coup de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié,
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée,
Par le fils dont la mère a été insultée : Je vous salue, Marie.
Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,
S'écrie: " Mon Dieu ! " Par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène;
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne : Je vous salue, Marie.
Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
Pour tous ceux dont la chair se déchire ou succombe,
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains,
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins : Je vous salue, Marie.
Par la mère apprenant que son fils est guéri,
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid,
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée,
Par le baiser perdu, par l'amour redonné,
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie : Je vous salue, Marie.
Le petit cheval
Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant
Il n'y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière ni devant
Mais toujours il était content
Menant les gars du village
A travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant
Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C'est alors qu'il était content
Tous derrière et lui devant
Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu'il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant
Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courage
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière ni devant
Edu
jueves, enero 29, 2009
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